Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le pavillon du cinéma
Archives
30 octobre 2007

I've no control anymore.

When you’re looking at life in a strange new room, maybe drowning soon ...

Le 18 mai 1980, Ian Curtis, leader du groupe Joy division, met fin à sa vie à l’age de 23 ans.

Premier long métrage du réalisateur Anton Corbijn, « Control » rend un hommage émouvant à ce jeune homme qui se suicidera en laissant derrière lui une brillante carrière inachevée et une famille qu’il a aimé sans pouvoir l’assumer.

Joy division se forme autour de son chanteur en 1977 à Manchester ; d’abord appelé Warsaw en hommage à David Bowie, le groupe est rebaptisé en 1978. Il se fait connaître sur scène dans de petites salles avant de se produire à la télé sur une chaîne locale dans l’émission de Tony Wilson, qui deviendra un grand supporter pour le groupe en lui offrant un contrat avec sa maison de disque « Factory Records Ltd ».

S’en suit une accélération assez considérable de la carrière de Joy division : en deux ans, il réalise plusieurs tournées, jusqu’en Europe, et acquiers une renommée mondiale. La mort de Ian interromps cette ascension à la veille d’une tournée aux USA.

Joy division est reconnu aujourd’hui comme le groupe précurseur du mouvement « New wave » ou « Cold Wave » et reste très populaire grâce à sa musique atypique, qui sera souvent imité.

Néanmoins, le film d’Anton Corbijn n’est pas un film de « fan » uniquement destiné aux grands amateurs du genre, ni un clip d’une heure trente. C’est une œuvre à dimension très humaines, inspirée du livre écrit par la veuve de Ian, qui décrit un homme bien loin des stéréotype du chanteur de Rock. Coincé entre la famille qu’il a fondé avec son amour adolescent, son travail dans la fonction public, le succès foudroyant du groupe, son aventure avec une journaliste Belge et ses crises d’épilepsies de plus en plus fréquentes, c’est un fort sentiment de culpabilité et son incapacité à revenir en arrière, quand « tout était plus simple », qui pousseront Ian Curtis à mettre fin à ses jours pour ne pas avoir à choisir entre sa famille et son amour.

Le film se place du point de vue de Ian et le scénario est soutenu par un jeu d’acteur assez bluffant de la part de Sam Riley et de son groupe, qui entrent dans la peau de Joy Division jusque sur scène.

La bande originale est absolument superbe (off course, c’est du Joy Division, New Order(groupe formé par les anciens membres de JD), David Bowie, Iggy Pop, Velvet Undergroung ou the Killers) et accompagne magnifiquement les images d’Anton Corbjin. C’est là qu’on ressent la formation de photographe du réalisateur : chaque plan est très travaillé, l’éclairage et le choix du noir et blanc subliment l’image et accompagnent magnifiquement bien l’ambiance du film. Pour être sincère, ça faisait longtemps que je n’avais pas vu quelque chose d’aussi bien filmé et, bien que je ne sois pas franchement très calée en matière de prise de vue, j’ai été soufflée par la force de chaque plan et par la maîtrise de la camera.

Pour finir, Control, c’est mon coup de cœur du moment, et si vous le trouvez encore en salle quelque part, je vous conseil de vous jeter dessus avidement.

GB

Publicité
Commentaires
Le pavillon du cinéma
Publicité
Derniers commentaires
Publicité